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Jean Baptiste Poclain

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Ecole des Femmes Acte IV (Chrysalide) Scène VIII

C'est un étrange fait qu'avec tant de lumières
Vous vous effarouchiez toujours sur ces matières
Qu'en cela vous mettiez le souverain honneur
Et ne conceviez point au monde l'autre honneur
Etre avare, brutal, fourbe, méchant et lâche,
N'est rien à votre avis, auprès de cette tache
Et, de quelque façon qu'on puisse avoir vécu,
On est homme d'honneur quand on n'est point cocu
A le bien prendre au fond, pourquoi voulez vous croire
Que de ce cas fortuit dépendre notre gloire
Et qu'une âme bien née ait à se reprocher
Et que de quelque façon qu'on puisse avoir vécu,
On est homme d'honneur quand on est point cocu
A le bien prendre au fond, pourquoi voulez vous croire
Que de ce cas fortuit peut dépendre notre gloire
Et qu'une âme bien née ait à se reprocher
L'injustice d'un mal qu'on ne peut empêcher ?
Pourquoi voulez vous dis-je, en prenant une femme
Qu'on soit digne, à son choix, de louange où de de blâme,
Et qu'on s'aille former un montre plein d'effroi
De l'affront que nos fait son manquement de foi ?
Mettez vous dans l'esprit qu'on peut du cocuage
Se faire en galant homme une plus douce image
Que des coups du hasard aucun n'étant garant
Cet accident de soit doit être indifférent ;
Et qu'enfin tout le mal, quoique le monde glose

Arnolphe scène 1 acte 1

Fort bien. Est-il au monde une autre ville aussi
Où l'on ait des maris si patients qu'ici?
Est-ce qu'on n'en voit pas de toutes les espèces
Qui sont accommodés chez eux de toutes pièces?
L'un amasse du bien dont sa femme fait part
A ceux qui prennent soin de le faire cornard;
L'autre, un peu plus heureux, mais non pas moins infâme,
Voit faire tous les jours des présents à sa femme,
Et d'aucun soin jaloux n'a l'esprit combattu
Parce qu'elle lui dit que c'est pour sa vertu.
L'un fait beaucoup de bruit qui ne lui sert de guères;
L'autre en toute douceur laisse aller les affaires,
Et, voyant arriver chez lui le damoiseau,
Prend fort honnêtement ses gants et son manteau.
L'une, de son galant, en adroite femelle,
Fait fausse confidence à son époux fidèle,
Qui dort en sûreté sur un pareil appas,
Et le plaint, ce galant, des soins qu'il ne perd pas;
L'autre, pour se purger de sa magnificence,
Dit qu'elle gagne au jeu l'argent qu'elle dépense,
Et le mari benêt, sans songer à quel jeu,
Sur les gains qu'elle fait rend des grâces à Dieu.
Enfin, ce sont partout des sujets de satire,
Et, comme spectateur, ne puis-je pas en rire?
Puis-je pas de nos sots...
Horace scène 4 ate 1

Qu'en dites-vous? Quoi!
Eh! c'est-à-dire, oui. Jaloux à faire rire?
Sot? Je vois qu'il en est ce que l'on m'a pu dire.
Enfin l'aimable Agnès a su m'assujettir.
C'est un joli bijou, pour ne vous point mentir;
Et ce serait péché qu'une beauté si rare
Fût laissée au pouvoir de cet homme bizarre.
Pour moi, tous mes efforts, tous mes voeux les plus doux,
Vont à m'en rendre maître en dépit du jaloux;
Et l'argent que de vous j'emprunte avec franchise
N'est que pour mettre à bout cette juste entreprise.
Vous savez mieux que moi, quels que soient nos efforts,
Que l'argent est la clef de tous les grands ressorts,
Et que ce doux métal, qui frappe tant de têtes,
En amour, comme en guerre, avance les conquêtes.
Vous me semblez chagrin! Serait-ce qu'en effet
Vous désapprouveriez le dessein que j'ai fait?
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© Daniel.hass.free.fr